Dans un panier d'osier...
— Pousses-toi un peu mon frère. Tu prends toute la place.
— Ah non! Je ne suis pas ton frère.
— Mon demi-frère alors?
— Même pas. Je te rappelle que tu es une fille raton laveur et moi, un chien.
— Allez, pousse-toi. Je veux boire… Comment sais-tu que je suis une petite fille?
— Les humains te prennent dans leurs bras et disent : « Comme elle est belle! » Pour moi, c’est « Il est beau comme un cœur! ».
— Toi, beau? Allons donc! Tu as de grandes oreilles molles, un gros nez et une petite queue ridicule.
— Tu ne t’es pas vu avec ton visage triangulaire, tes oreilles pointues et ton masque de cambrioleur!
.…
— Si tu es un chien et moi un raton laveur, alors comment expliques-tu que nous soyons tous les deux ici, à s’allaiter à la même mère?
— Je ne le sais pas, mais c’est ce que raconte ce premier roman… Dit, est-ce que tu m’écoutes?
— Désolée. Qu’est-ce que tu disais?
— Laisse tomber, le raton laveur. Continue à te gaver comme un goinfre, moi je vais piquer un petit roupillon.